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Eduardo Ortega y Gasset

Issu d’une famille madrilène d’intellectuels (le philosophe José Ortega y Gasset était son frère cadet), professant des idées anticléricales et antimonarchistes, et appartenant (à partir de 1922) à la franc-maçonnerie, Eduardo Ortega y Gasset s’engagea en politique et fut élu, sous l’étiquette du Parti libéral, député aux Cortes à sept reprises entre 1910 et 1923. Comme correspondant de guerre, il se rendit au Maroc au lendemain de la retentissante débâcle militaire espagnole d’Anoual (juillet-) pour y couvrir la subséquente reconquête par le général Sanjurjo de septembre-octobre de la même année, et consigna ensuite les témoignages qu’il avait recueillis et ses réflexions personnelles dans un ouvrage de 1922.
À l’avènement de la dictature de Primo de Rivera en 1923, il choisit de s’exiler en France, mais resta actif politiquement, collaborant à plusieurs revues, aux côtés d’Unamuno et de Blasco Ibáñez. Dans les derniers mois de la monarchie alphonsine, il s’impliqua dans une conspiration visant à déclencher une insurrection pour renverser la monarchie, projet qui avorta et valut à Eduardo Ortega d’être écroué.
Résigné, comme ses compagnons, à agir désormais dans le champ électoral, il participa, sous la bannière de la Conjonction républicano-socialiste, aux élections municipales d’avril 1931, à l’origine de la proclamation de la République, et fut élu également à l’assemblée constituante qui s’ensuivit (juin-novembre 1931). Après la victoire du Front populaire, il fut nommé en , en pleine guerre civile, procureur général de l’État, mais démissionna en , après que son ministre de tutelle l’eut missionné d’engager des procédures judiciaires contre les membres du tribunal révolutionnaire de Barcelone, c’est-à-dire contre ses camarades d’idées, dont il eut à subir les vives pressions, sinon les menaces. Il vécut le restant de son existence en exil, à Paris, à Cuba, et enfin au Venezuela. Informations fournies par Wikipedia